Le Réel et son double, de Clément Rosset. Il raconte cette fable d'un roi qui souhaite devenir jeune de nouveau. On lui répond que c'est possible ; lors d'une fête rituelle, il s'isole ; un jeune homme l'assassine et revêt ses vêtements. Et voilà le roi, paré de ses attributs, qui sort en effet tout jeune de sa tente. Cette histoire est venue confirmer une intuition que j'avais toujours eue, sans arriver à la formuler : l'intuition que la réincarnation, qu'elle ait lieu ou non, ne change rien dans les faits. Que nous nous réincarnions en un autre être vivant en oubliant notre vie passée, ou que nous considérions pour nous distraire que cette fleur qui naîtra le jour de notre mort signifie notre résurrection, c'est du pareil au même.