Le gant de velours ceint la main de fer qui renferme le sang moelleux qui entoure les os de tungstène, donc on ne sait pas trop quoi conclure.
Pire qu'un homme à femmes, c'est un homme-ananas.
Ah, la candeur salvatrice du Roi se meurt ! Oui, et ah, les conneries qu'on peut entendre. Si vous y tenez, j'ai dans ma besace tous mes dessins d'enfant, assez originaux il faut bien le reconnaître (une île, une maison à cheminée qui fume, excusez du peu) et surtout, surtout, pas encore empreints de ces saloperies que sont l'intelligence et la maturité.
Un catholique sans zèle devient chaotique.
Mais voilà que l'on s'est procuré un extrait illégal du journal intime d'Eudes Bigniou (conservé dans un coffre-fort à l'abri des convoitises de ces fouille-merdes de journalistes) : Je me suis rendu compte ce matin, en allant rendre visite à mon père, qu'il faisait un geste particulier que je fais moi aussi, - ce qui me conforte dans l'idée qu'il est bien mon père et que décidément il n'y a rien de plus émouvant que de retrouver dans cet insigne mouvement l'éternel mystère des liens familiaux - il met sa main devant sa bouche au moment d'éternuer.
La vieillesse est un autre âge.
Il prenait tout au pied de la lettre. Ainsi, lui confier une carte de visite vous faisait courir le risque de le voir débarquer à votre domicile pour mettre les pieds sous la table et honorer la promesse de ce morceau de carton.
Tout à trac
L'acteur patraque
Fuit à l'entracte
(Or c'est aussi pour ça qu'il ne s'inscrivit jamais à la Sorbonne, s'étant rendu compte que l'année serait finie avant qu'il eût le temps de signer tous les documents.)
Eudes Bigniou (à qui on ne la fait pas), pour se parer d'éventuels abus d'identité, a décidé d'agrémenter sa signature d'un gigantesque tigre du Bengale stylisé, auquel il a aussi adjoint la jungle qui va avec. C'est pourquoi on recherche si avidement son paraphe. Mais faute de temps pour le réaliser, seulement deux fans triés sur le volet seront reçus pour la séance d'autographes du 15 octobre, où M. Bigniou signera son dernier roman, Moi et ma bétonneuse, prix du Terroir cette année encore. Et pas un de plus ! tempête-t-il.
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